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Y a-t-il un risque sanitaire à boire notre eau du robinet ?
Le dimanche 25 mai 2025, Eau Secours 34 a tenu un stand au Festiv’Alter à Jacou et a présenté une animation dont l’objet était de faire le point sur la qualité de l’eau du robinet des communes de la métropole de Montpellier et d’évaluer les risques sanitaires à boire cette eau dans laquelle sont présents certains micropolluants à des concentrations variables. Le message à destination des usagers buveurs d’eau du robinet était d’une part de les convaincre que le risque de s’empoisonner en buvant l’eau du robinet des communes de la métropole de Montpellier est quasi-nul, et d’autre part de leur faire prendre conscience que le contrôle réglementaire de l’eau du robinet n’est pas parfait et qu’il doit être constamment amélioré.
Dans un premier temps et à l’aide d’une infographie, Eau Secours 34 a expliqué en quoi consiste le contrôle de l’eau destinée à la consommation humaine. Ce contrôle permet de dire si l’eau du robinet est conforme ou pas. Puis Eau Secours 34 a indiqué quelles mesures doivent être appliquées quand le contrôle diagnostique que l’eau n’est pas conforme.
Dans un deuxième temps et à l’aide de trois infographies supplémentaires, Eau Secours 34 s’est intéressé plus particulièrement à 3 micropolluants émergents que l’on peut trouver dans l’eau du robinet (PFAS, CVM, THM). Ces 3 micropolluants ont récemment fait l’objet d’articles alarmants dans la presse. Ces articles accusent les autorités sanitaires (DGS, ANSES, ARS) de mal informer les buveurs d’eau du robinet et de tarder à prendre les mesures qui s’imposent.
« Festiv’Alter » dimanche 25 mai 2025 à Jacou
Eau Secours 34 est partenaire du Festiv’Alter organisé au Parc Bocaud à Jacou le 25 mai 2025 par l’association Vertueux. Eau Secours 34 tiendra un stand au village des associations, y fera une animation sur la qualité de l’eau du robinet et répondra à la question « Y a-t-il un risque sanitaire à boire l’eau de notre robinet ? ».
Mobilisation pour l’eau samedi 24 mai 2025 à Montpellier
L’eau est un commun à préserver et à partager !
Le samedi 24 mai, aura lieu, dans les rues de Montpellier, une mobilisation pour affirmer la nécessité et l’urgence de préserver et partager équitablement l’eau face aux projets d’accaparement et de privatisation prévus dans l’Hérault.
Rendez-vous à 14h au jardin du Peyrou pour une déambulation festive et familiale suivie d’un forum des luttes
Face à la demande en eau qui ne fait qu’augmenter (agriculture, industrie, eau potable et tourisme), face au changement climatique qui conduit à une pluviométrie incertaine (sécheresses et inondations), face à l’aridification des territoires (drainage, destruction de zones humides), face à l’artificialisation et l’imperméabilisation galopantes des sols (infrastructures routières et ferroviaires, métropolisation, bétonisation des berges et du littoral), Face aux pollutions causées par l’industrie, l’agro-industrie et les défauts d’assainissement, qui impactent les écosystèmes et nous empoisonnent autant via les robinets (PFAS) que par les eaux en bouteille (microplastiques et PFAS), face aux modèles de gestion qui tiennent éloignés les citoyens des décisions démocratiques, il devient urgent de se mobiliser, de construire les rapports de force nécessaires pour s’opposer à ces projets mortifères et d’exiger une réelle démocratie de l’eau.
Construisons un monde à notre image, solidaire, respectueux et désirable !
L’eau est nécessaire à l’ensemble des activités humaines et des écosystèmes. C’est un commun à préserver et à partager équitablement.
Ici, dans l’Hérault, où les questions de sécheresse sont prégnantes, plusieurs projets d’aménagement du territoire et d’accaparement de ressources sont en prévision : construction de 4 bassines dans le Biterrois, réponse inadaptée du Conseil Départemental face à la crise que traverse actuellement la filière viticole, construction d’une usine d’embouteillage à Montagnac par la Compagnie Générale des Eaux de Source (Cristalline, Vichy, St-Yorre,…), construction d’une ligne grande vitesse entre Montpellier et Perpignan.
Pour que jamais ces projets n’existent, mais qu’au contraire, soient revendiquées des solutions sociales, écologiques et durables, rejoignez la Coord’Eau 34, pour une journée de mobilisation dans les rues de Montpellier… parce que quand l’eau sera privée, nous serons privés de tout !
Signataires : Coord’Eau 34, Action Justice Climat Montpellier, Alternatiba Montpellier, APRÈS 34, Arrêt du nucléaire 34, Association Œuvre d’Eau, Association Terre en Partage (Lodève), Association Veille Eau Grain, Attac Alès Cévennes, CNT 34 ESS, Comité de Montpellier des Soulèvements de la terre, Confédération Paysanne du Gard, Eau Secours 34, Eaux à Gué (BNM30), Extinction Rebellion Montpellier, Gauche Écosocialiste 34, Groupe Local Greenpeace de Montpellier, Jeunesses Anticapitalistes NPA 34, La Battante, La Carmagnole, La Pantigue, Les Écologistes de Sète, du Lunellois, du Pays de l’Or et de la Vallée de l’Hérault, Nature & Progrès Hérault, NPA-A Montpellier, PEPS Hérault (Pour une Écologie Populaire et Sociale), Solidaires Étudiant.es 34, Soulèvements de la terre Nîmes, Sea Shepherd France, SUD-Recherche Branche INRAE, Terres Vivantes en Cévennes, Union Communiste Libertaire Montpellier, Union départementale Solidaires 34
« Les Rencontres de l’eau » mardi 13 mai 2025 au Corum de Montpellier
« Les Rencontres de l’eau » se dérouleront le mardi 13 mai 2025 à la Salle EINSTEIN au Corum de Montpellier
Déroulé de la journée
9h00 : Accueil
9h30 : Introduction
10h00 : 1ère session
12h15 : Buffet
14h00 : 2ème session
16h00 : Conclusion
La session du matin
Conférence de M. François GEMENNE sur le thème « Comment gérer les interactions entre cycles de l’eau et dérèglements climatiques ?« , suivie d’une table ronde avec MM. Alix ROUMAGNAC (PREDICT Services), Éric SERVAT (Centre International UNESCO sur l’Eau de Montpellier – ICIREWARD) et Mme Véronique NEGRET (Montpellier Méditerranée Métropole)
La session de l’après-midi
Conférence de Mme Charlène DESCOLLONGES sur le thème de « Quelle gouvernance locale pour le partage quantitatif et qualitatif de l’eau sur notre territoire ?« , suivie d’une table ronde avec MM. Thierry RUF (IRD), Jean-Claude ARMAND (Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup), Clément GAILLARD (Freio – Design climatique) et Alexandre BRUN (Université de Montpellier Paul-Valéry)
Il est encore possible de s’inscrire aux Rencontres de l’eau car il reste encore quelques places dans la salle Einstein du Corum
Plan d’accès à la salle Einstein du Corum
Contribution n°3757 (Web) de FNE OcMed à l’enquête publique sur le PLUi de Montpellier Méditerranée Métropole
FNE Occitanie Méditerranée est favorable au nouveau plan local d’urbanisme, en raison des efforts engagés pour infléchir l’étalement urbain. Nous avons toutefois relevé plusieurs points problématiques, dont notamment le zonage relatif à l’implantation de parcs photovoltaïques en zone Natura 2000, la maîtrise des espaces déjà urbanisés de la loi littoral, et des zones à enjeux qui n’ont pas été évitées (Sablassou, Gimel/Euromédecine, parc Henri Lagattu).
Contribution n°3465 (Web) à l’enquête publique sur le PLUi de Montpellier Méditerranée Métropole
Eau Secours 34 souhaite alerter les commissaires enquêteurs sur les contradictions entre les énoncés des paragraphes 2.3 (Préserver la ressource en eau), 2.4 (Réduire l’exposition des personnes et des biens aux risques) et 2.5 (Réduire la vulnérabilité du territoire au ruissellement urbain) du PADD et les aménagements urbains présents et futurs tels que décrits de manière plus ou moins floue dans plusieurs OAP.
Les OAP que nous avons choisies de commenter, au regard des paragraphes 2.3, 2.4 et 2.5 du PADD ainsi que du « Guide pour la gestion intégrée de l’eau en milieu urbain et la désimperméabilisation » publié par l’EPTB Lez en partenariat avec plusieurs EPCI dont Montpellier Méditerrané Métropole, sont les OAP Gimel, Euromédecine II, Centre Valsière pour le bassin versant du Verdanson, et l’OAP quartier Cambacérés pour le bassin versant du Nègue-Cats. Nous avons choisi ces OAP parce que nous suivons et documentons depuis des années l’urbanisation et ses impacts sur les milieux aquatiques et le risque d’inondation dans ces secteurs. Mais Il y a aussi d’autres OAP qui sont à pointer du doigt.
Les 2 documents sur les OAP citées ci-dessus sont en pièces jointes.
OAP Gimel, Euromédecine II, Centre Valsière – Bassin du Verdanson
OAP quatier Cambacérés – Bassin du Nègue-Cats
Eau Secours 34 n’émet pas un avis défavorable pour l’ensemble du PLUi car il contient de nombreux points qui nous semblent aller dans le bon sens. Mais nous demandons instamment que certaines OAP soient modifiées voire totalement re-écrites. La révision de ces OAP permettrait de réduire les situations où certains aménagements urbains envisagés sur le territoire de Montpellier Méditerranée Métropole entrent en contradiction avec les principes vertueux énoncés dans le PADD (désimperméabilisation et végétalisation, infiltration à la parcelle, espace de bon fonctionnement des cours d’eau, c’est-à-dire tout ce qui constitue la gestion intégrée des eaux pluviales urbaines).
Contribution n°2741 (Web) du CCVM à l’enquête publique sur le PLUi de Montpellier Méditerranée Métropole
Certaines des OAP dans le dossier du projet de PLUi-C posent fortement question et devraient, selon nous, pour les unes être précisées ou modifiées, pour les autres abandonnées, comme nous l’exposons dans le mémoire ci-joint.
Contribution n°820 (Web) à l’enquête publique sur le PLUi de Montpellier Méditerranée Métropole
Eau Secours 34 constate que le projet de l’OAP Castelnau-le-Lez Sablassou est un copier-coller du projet de DUP réserve foncière sur le secteur de Sablassou, rejeté par la majorité des habitants de Castelnau-le-Lez ayant participé à l’enquête publique en juillet 2024 avec un avis défavorable du commissaire-enquêteur.
Le site de Sablassou dans le projet d’AOP est d’une surface de 11 ha, soit un ha de plus que dans le projet de DUP réserve foncière. Le projet prévoit la construction d’environ 50 000 m² de surface de plancher dont 45 000 m² pour la seule construction d’un établissement de santé (la fameuse clinique que le maire de Castelnau-le-Lez cherche à imposer coûte-que-coûte). La construction se trouve dans ce qui reste de la plaine agricole de Sablassou. La hauteur des bâtiments autorisée est de 28 m, soit des immeubles de R+7 et R+8 étages. Nous ne savons pas si les parkings de l’établissement de santé seront souterrains ou en surface. Il va s’en dire que les conséquences sur les eaux souterraines et le risque d’inondation ne seront pas les mêmes selon le type de parking construit.
Nous allons donc reprendre notre analyse hydraulique du projet de DUP et la compléter pour le projet d’AOP à la lumière des informations supplémentaires dont nous disposons, notamment la mise à jour de la carte du PPRI de Castelnau-le-Lez intégrant désormais le risque d’inondation par ruissellement des eaux pluviales en plus de celui par débordement des cours d’eau, et une carte assez grossière de la remontée de nappes par le BRGM.
Une aggravation du risque d’inondation
Le secteur englobant Sablassou a subi dans un passé pas si lointain de fortes inondations (2011, 2015). La voie ferrée et même la ligne 2 du tram et le chemin du Pech St Pere, parties intégrantes du futur pôle d’échange multimodal, sont inondés à chaque pluie d’intensité moyenne ou forte. C’est encore le cas du chemin du Pech St Pere après la pluie d’intensité moyenne de la semaine dernière.
Le ruissellement des eaux de pluie sur des sols imperméabilisés par des aménagements urbains sur des parcelles initialement naturelles ou agricoles est la cause principale de ces inondations, renforcé par la remontée de nappe à l’extrémité sud de Sablassou. La carte du PPRI, retravaillée par l’association « Non au Béton » pour être plus lisible, montre un aléa très fort (violet) le long de la voie ferrée, fort (orange) et modéré (vert) le long de la ligne 2 du tram et sur le chemin du Pech St Pere (voir pièce jointe). L’imperméabilisation supplémentaire à Sablassou ne laissant que 30 % de surface perméable aggravera clairement le risque d’inondation, d’autant plus qu’il n’est, semble-t-il, pas prévu de désimperméabiliser sur le même secteur pour compenser cette imperméabilisation supplémentaire. A cela, il faut ajouter l’inondation des parkings de la future clinique dans le cas où ils seraient souterrains. Quelle ineptie de construire une clinique dont les voies d’accès par les ambulances et autres véhicules ainsi que ses éventuels parkings souterrains peuvent être inondés à tous moments ! La surface imperméabilisée non compensée et la construction d’éventuels parkings souterrains dans la nappe ne respectent ni le ZAN ni le règlement du PLUi et sont incompatibles avec le SDAGE et le SAGE.
Une diminution de la recharge de la nappe
Le Sablassou possède une nappe d’eau souterraine dans les sables astiens sous une couche loess-limon profonde d’environ 3 à 6 mètres. Une activité agricole a pu ainsi se développer dés le XIIème siècle grâce à la bonne qualité des terres loessiques et à leur capacité de rétention d’eau, mais aussi grâce à des norias, puits et forages prélevant de l’eau dans la nappe pour irriguer certaines cultures. Actuellement, plus de la moitié des norias, puits et forages sont abandonnés et/ou à sec, ce qui laisse supposer que la recharge de la nappe ne s’effectue plus aussi bien qu’avant. La couche loess-limon étant plutôt imperméable, la percolation de l’eau de pluie jusqu’à la nappe s’effectue dans les endroits où la couche loess-limon est de très faible épaisseur, au niveau des fossés et par les karsts situés au nord de la 113. L’explication la plus probable à la diminution de la recharge de la nappe est l’imperméabilisation du sol à ces endroits et le comblement de fossés. L’imperméabilisation du sol par des aménagements urbains sur des parcelles de l’OAP diminuerait d’autant la recharge de la nappe et la capacité de rétention de l’eau dans le sol (eau verte). Les parkings souterrains freineraient également l’écoulement longitudinale de l’eau dans la nappe. Tout cela qui porterait un coup terrible à l’activité agricole et au jardinage à Sablassou.
Une atteinte de plus à la trame verte et bleue
Sablassou fait partie d’une trame verte et bleue à l’Est de Montpellier. Cette trame est un ilot de fraicheur et de biodiversité très appréciée des habitants. La loi impose depuis 2021 dans les documents de planification (SRADDET, SCOT, PLUi) la préservation et la restauration de la continuité écologique et de la biodiversité au sein des trames vertes et bleues ou de ce qu’il en reste. Les aménagements urbains sur les parcelles de l’OAP en continuant de dégrader et fragmenter les habitats naturels iront à l’encontre de cet objectif vertueux.
Avis défavorable de Eau Secours 34
Notre avis sur ce projet d’AOP ne peut-être que défavorable pour les raisons indiquées ci-dessus.

