Mobilisation pour l’eau samedi 24 mai 2025 à Montpellier

L’eau est un commun à préserver et à partager !

Le samedi 24 mai, aura lieu, dans les rues de Montpellier, une mobilisation pour affirmer la nécessité et l’urgence de préserver et partager équitablement l’eau face aux projets d’accaparement et de privatisation prévus dans l’Hérault.

 Rendez-vous à 14h au jardin du Peyrou pour une déambulation festive et familiale suivie d’un forum des luttes

Face à la demande en eau qui ne fait qu’augmenter (agriculture, industrie, eau potable et tourisme), face au changement climatique qui conduit à une pluviométrie incertaine (sécheresses et inondations), face à l’aridification des territoires (drainage, destruction de zones humides), face à l’artificialisation et l’imperméabilisation galopantes des sols (infrastructures routières et ferroviaires, métropolisation, bétonisation des berges et du littoral), Face aux pollutions causées par l’industrie, l’agro-industrie et les défauts d’assainissement, qui impactent les écosystèmes et nous empoisonnent autant via les robinets (PFAS) que par les eaux en bouteille (microplastiques et PFAS), face aux modèles de gestion qui tiennent éloignés les citoyens des décisions démocratiques, il devient urgent de se mobiliser, de construire les rapports de force nécessaires pour s’opposer à ces projets mortifères et d’exiger une réelle démocratie de l’eau.

Construisons un monde à notre image, solidaire, respectueux et désirable !

L’eau est nécessaire à l’ensemble des activités humaines et des écosystèmes. C’est un commun à préserver et à partager équitablement.

Ici, dans l’Hérault, où les questions de sécheresse sont prégnantes, plusieurs projets d’aménagement du territoire et d’accaparement de ressources sont en prévision : construction de 4 bassines dans le Biterrois, réponse inadaptée du Conseil Départemental face à la crise que traverse actuellement la filière viticole, construction d’une usine d’embouteillage à Montagnac par la Compagnie Générale des Eaux de Source (Cristalline, Vichy, St-Yorre,…), construction d’une ligne grande vitesse entre Montpellier et Perpignan.

Pour que jamais ces projets n’existent, mais qu’au contraire, soient revendiquées des solutions sociales, écologiques et durables, rejoignez la Coord’Eau 34, pour une journée de mobilisation dans les rues de Montpellier… parce que quand l’eau sera privée, nous serons privés de tout !

Signataires : Coord’Eau 34, Action Justice Climat Montpellier, Alternatiba Montpellier, APRÈS 34, Arrêt du nucléaire 34, Association Œuvre d’Eau, Association Terre en Partage (Lodève), Association Veille Eau Grain, Attac Alès Cévennes, CNT 34 ESS, Comité de Montpellier des Soulèvements de la terre, Confédération Paysanne du Gard, Eau Secours 34, Eaux à Gué (BNM30), Extinction Rebellion Montpellier, Gauche Écosocialiste 34, Groupe Local Greenpeace de Montpellier, Jeunesses Anticapitalistes NPA 34, La Battante, La Carmagnole, La Pantigue, Les Écologistes de Sète, du Lunellois, du Pays de l’Or et de la Vallée de l’Hérault, Nature & Progrès Hérault, NPA-A Montpellier, PEPS Hérault (Pour une Écologie Populaire et Sociale), Solidaires Étudiant.es 34, Soulèvements de la terre Nîmes, Sea Shepherd France, SUD-Recherche Branche INRAE, Terres Vivantes en Cévennes, Union Communiste Libertaire Montpellier, Union départementale Solidaires 34

 

« Les Rencontres de l’eau » mardi 13 mai 2025 au Corum de Montpellier

« Les Rencontres de l’eau » se dérouleront le mardi 13 mai 2025 à la Salle EINSTEIN au Corum de Montpellier

Déroulé de la journée

9h00 : Accueil
9h30 : Introduction
10h00 : 1ère session
12h15 : Buffet
14h00 : 2ème session
16h00 : Conclusion

La session du matin

Conférence de M. François GEMENNE sur le thème « Comment gérer les interactions entre cycles de l’eau et dérèglements climatiques ?« , suivie d’une table ronde avec MM. Alix ROUMAGNAC (PREDICT Services), Éric SERVAT (Centre International UNESCO sur l’Eau de Montpellier – ICIREWARD) et Mme Véronique NEGRET (Montpellier Méditerranée Métropole)

La session de l’après-midi

Conférence de Mme Charlène DESCOLLONGES sur le thème de « Quelle gouvernance locale pour le partage quantitatif et qualitatif de l’eau sur notre territoire ?« , suivie d’une table ronde avec MM. Thierry RUF (IRD), Jean-Claude ARMAND (Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup), Clément GAILLARD (Freio – Design climatique) et Alexandre BRUN (Université de Montpellier Paul-Valéry)

Il est encore possible de s’inscrire aux Rencontres de l’eau car il reste encore quelques places dans la salle Einstein du Corum

Le lien pour s’inscrire

Plan d’accès à la salle Einstein du Corum

Inauguration de l’étage 105

A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau du 22 mars 2022 a eu lieu l’inauguration de l’étage 105 par la métropole de Montpellier.

L’étage 105 est un surpresseur qui sécurise et renforce l’alimentation en eau potable de communes du Nord et de l’Ouest de la métropole de Montpellier à partir du réservoir de Montmaur sur le site de l’usine de potabilisation François Arago.

Bâtiment de l'étage 105 Entrée de l'étage 105

Le coût des travaux de réalisation de l’étage 105 d’un montant de plusieurs millions d’euros a été entièrement pris en charge par la Régie des eaux de Montpellier Méditerranée Métropole et représente à ce jour son investissement le plus important dans les infrastructures hydrauliques.

Pompes de l'étage 105 Ballon amortisseur

Le ballon amortisseur (réservoir Massal) protège les conduites d’eau en aval de l’étage 105 contre les coups de bélier, au redémarrage des pompes.

Gestion de l’eau et de l’assainissement lors du conseil métropolitain du 14 décembre 2021

Création d’une régie unique d’eau potable et d’assainissement – Modification des statuts de la Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole
Votes pour 75, contre 6, abstention 5.

Principe de tarification de l’eau potable sur le périmètre de la Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole – Demande de modification pour une tarification plus solidaire et écologique
Votes pour 87, contre 0, abstention 0.

Un vote important du Parlement européen sur la nouvelle Directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine

Madame l’eurodéputée, Monsieur l’eurodéputé,

La prochaine session plénière du Parlement européen va voter sur deux rapports traitant de questions relatives à la politique européenne dans le domaine de l’eau.

L’association Eau Secours 34 est membre du Mouvement européen pour l’eau, l’une des organisations clés à l’origine de la toute première ICE Right2water. Nous faisons campagne sur ces questions depuis longtemps.

Nous sommes très heureux que le Parlement européen ait commencé à prendre en compte nos demandes.

Cependant, le rapport 2020/2613(RSP) sur la mise en œuvre de la législation européenne sur l’eau contient un élément très inquiétant dans le paragraphe 21 :

21. invite les États membres à repérer et à mobiliser les fonds nécessaires, à redoubler d’efforts pour préserver les infrastructures existantes qui ne posent pas de problèmes environnementaux ou de santé publique et à réinvestir dans ces infrastructures; souligne la nécessité de soutenir financièrement les méthodes innovantes et les solutions fondées sur la nature tout en promouvant davantage les partenariats public-privé;

Tout en reconnaissant la nécessité d’investir dans les infrastructures de l’eau, comme le mentionne l’OCDE, nous ne pensons pas que le partenariat public-privé soit la voie à suivre. Le rapporteur des Nations unies sur l’eau vient d’ailleurs de publier un rapport allant dans le sens inverse[1]. La Cour des comptes européenne a également critiqué les PPP[2]. Enfin, nous pensons que cela contredit les rapports précédents du Parlement européen[3].

Nous vous demandons donc de soutenir l’amendement demandant la suppression de cette référence aux PPP dans le paragraphe 21.

Sincèrement vôtre,

Eau Secours 34

[1] https://www.ohchr.org/Documents/Issues/Water/10anniversary/Privatization_FR.pdf

[2] https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/NewsItem.aspx?nid=9700

[3] https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/A-8-2015-0228_FR.html

Pour une régie publique de l’assainissement sur le territoire de la métropole de Montpellier

Communiqué de presse de Eau Secours 34

En mars 2020, Eau Secours 34 avait envoyé, à des listes candidates aux élections municipales, un questionnaire sur la future politique de l’eau de la métropole de Montpellier. Il leur était demandé entre autres de se positionner sur la proposition de « faire gérer le service de l’assainissement par une régie publique après expiration en 2021 des 3 contrats de gestion privée attribués à Veolia et Aqualter ». La quasi-totalité des listes candidates y étaient favorables, notamment la liste menée par René Revol à Grabels.

C’est donc tout naturellement que René Revol, élu maire de Grabels et désigné vice-président de la métropole en charge de l’eau et de l’assainissement, a défendu cette idée d’un passage en régie publique de l’assainissement devant le bureau de la métropole, début décembre, l’exploitation et la modernisation de la station d’épuration Maera devant elles faire l’objet d’un marché global de performance d’une durée limitée.

La majorité des maires y compris Michael Delafosse ont accueilli cette idée favorablement à l’exception de Jackie Galabrun Boulbès, maire de Saint Drezery et ex-vice présidente en charge de l’eau et de l’assainissement, et Cyril Meunier, maire de Lattes ; ces derniers déclarant que la gestion de l’assainissement était techniquement trop complexe pour pouvoir se passer de la compétence des entreprises privées. Cet argument habituel des partisans de la gestion privée n’a évidemment aucun fondement : il n’y a aucune preuve que les entreprises privées gèrent mieux l’assainissement que les régies publiques, ce qui n’est pas surprenant vu que ce sont les mêmes ingénieurs et techniciens issus des mêmes écoles et universités qui font le travail. Par contre, la gestion publique de l’assainissement permet le plus souvent un meilleur contrôle des coûts par l’intercommunalité.

Les conseillers métropolitains devront se prononcer sur le lancement d’une étude de faisabilité d’une régie publique pour l’assainissement lors du prochain conseil, le 17 décembre 2020. Eau Secours 34 appelle l’ensemble des conseillers métropolitains à s’engager dans ce sens.

Gestion de l’eau et de l’assainissement lors du conseil métropolitain du 12 octobre 2020

René Revol, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement de la métropole de Montpellier, fait le point sur l’assainissement et annonce que le choix du mode de gestion à l’expiration des 3 contrats de délégation au privé se fera fin décembre.

René Revol, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement de la métropole de Montpellier, fait le point sur l’eau potable et annonce qu’il faudra continuer à investir fortement dans les années futures.

Vote à l’unanimité d’une convention de délégation de Maîtrise d’Ouvrage entre la Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole et Montpellier Méditerranée Métropole pour le renforcement de l’alimentation en eau potable du secteur de l’ex-syndicat du Salaison (Jacou, Le Crès, Vendargues, export Saint-Aunès).

Les représentants des associations dont Eau Secours 34 et le représentant du personnel ont voté contre cette même convention et la maire de Prades-le-Lez s’est abstenue, lors du conseil d’administration de la régie des eaux de Montpellier Méditerranée Métropole du 17 novembre 2020.

Présentation des réponses au questionnaire sur la future politique de l’eau de la métropole de Montpellier

Montpellier, le 13 mars 2020

Il y a plus d’un mois environ, Eau Secours 34 a décidé d’envoyer, à des listes candidates aux élections municipales, un questionnaire sur la future politique de l’eau de la métropole de Montpellier.

Pourquoi un tel questionnaire, alors que la gestion de l’assainissement, de l’eau potable, de l’eau brute, des eaux pluviales, des inondations et des milieux aquatiques sont des compétences qui ont toutes été transférées des communes à la métropole entre 2001 et 2018 ?

Tout d’abord parce que le futur conseil métropolitain va être constitué des maires et de certains élus municipaux et que c’est le président de la métropole avec le conseil métropolitain qui va mener la politique de l’eau de la métropole après les élections municipales. Mais aussi parce qu’il y a beaucoup d’enjeux à venir en 2021 autour de l’eau et que, de manière surprenante, la plupart des programmes des différentes listes n’en parlent pas ou peu.

Nous avons souhaité soumettre le questionnaire à l’ensemble des listes candidates à Montpellier mais aussi à l’ensemble des listes candidates de quelques communes de la métropole. En effet, les élus montpelliérains seront majoritaires au sein du conseil métropolitain et auront donc une responsabilité particulière dans la politique qui sera menée par la métropole. Nous avons choisi les autres communes, soit parce que des membres de Eau Secours 34 y habitent, soit parce qu’il y a dans ces communes des enjeux particuliers concernant la politique de l’eau de la métropole.

Il n’a malheureusement pas été possible de soumettre le questionnaire à l’ensemble des listes envisagées parce que n’avons parfois pas trouvé comment contacter certaines de ces listes. Difficile d’envoyer le questionnaire lorsque la liste n’a ni adresse email ou numéro de téléphone connu, ni local de campagne…

Ainsi sur les 14 listes candidates à Montpellier, nous n’avons pu contacter que 9 d’entre elles, à savoir les listes Saurel, Altrad, Doulain, Ollier, Mancion, Roumegas, Delafosse,Vignal, Larue. Seules 4 listes ont répondues au questionnaire, à savoir les listes Doulain, Ollier, Mancion, Roumegas. La liste Delafosse nous a envoyé un message expliquant ne pas être « en mesure de répondre à toutes les sollicitations faites par mail », surtout « concernant la politique de l’eau qui est un sujet complexe ». Nous avons par ailleurs rencontré 2 des 3 listes qui souhaitaient discuter avec des associations, à savoir les listes Doulain et Ollier. La rencontre avec la liste Altrad n’a pu avoir lieu à cause d’un invraisemblable problème d’emploi du temps, et cette liste n’a pas répondu au questionnaire non plus.

Voici les listes contactées dans chaque commune :

  • Montpellier
    Listes contactées : Saurel, Altrad, Doulain, Ollier, Mancion, Roumegas, Delafosse,Vignal, Larue
    Listes qui on répondu : Doulain, Ollier, Mancion, Roumégas
  • Grabels
    Listes contactées : Revol, Morvan, Heymes
    Listes qui ont répondu : Revol
  • Pérols
    Listes contactées : Rico, Prost, Gianel, Waselynck
    Listes qui ont répondu : Prost, Gianel
  • Villeneuve-les-Maguelone
    Listes contactées : Segura, Negret
    Listes qui on répondu : Negret
  • Prades-le-Lez
    Listes contactées : Lussert, Leroy, Chabbert, Brau
    Listes qui on répondu : –
  • Fabrègues
    Listes contactées : Martinier, Bouhot
    Listes qui on répondu : Bouhot
  • Jacou
    Listes contactées : Calvat
    Listes qui on répondu : Calvat
  • Clapiers
    Listes contactées : Penso
    Listes qui on répondu : Penso
  • Lattes
    Listes contactées : Meunier
    Listes qui on répondu : –
  • Lavérune
    Listes contactées : Caizergues
    Listes qui on répondu : Caizergues

Le questionnaire se présente sous la forme de 11 propositions auxquelles il est demandé de répondre par pour ou contre.

Nous avons veillé à ce que les propositions soient les plus simples et claires possibles, sachant que les élus et futurs élus sont rarement très compétents sur les questions liées à l’eau. Nous avons veillé aussi à ce que les propositions soient raisonnables et n’apparaissent pas comme idéologiques ou jusqu’au-boutistes. Cela n’a pas empêché certaines listes de refuser de répondre.

Il est à noter que certaines listes ont aussi joint au questionnaire un commentaire général ou des commentaires justifiant certaines de leurs réponses.

Le tableau ci-dessous résume les réponses au questionnaire des différentes listes. [n] indique la proposition n ; T indique le nombre total de listes pour une commune, Q le nombre de listes contactées pour une commune et R le nombre de listes contactées qui ont répondu ; P indique les réponses pour et C les réponses contre.

Proposition 1 / Mettre en place une tarification sociale de l’eau pour aider les ménages défavorisés à payer leur facture d’eau.

La tarification sociale faisait partie de la convention d’objectifs liant la régie des eaux à la métropole de Montpellier, avant que cette dernière ne l’enlève de la convention d’objectifs.

Toutes les listes ont répondu pour. De plus, la liste Saurel a mis dans son programme la « Tarification sociale de l’eau, grâce à la régie publique de l’eau ». Nous sommes donc en droit de penser que la tarification sociale sera mise en œuvre pendant la prochaine mandature. Reste maintenant à choisir le mode de tarification sociale. La liste Doulain penche pour le chèque eau basé sur le même principe que le chèque électricité ; la liste Ollier penche pour la gratuité des premiers m³ associée à la progressivité par tranche du prix de l’eau. La liste Altrad a mis dans son programme la baisse de 15 à 20 % du prix de l’eau, ce qui a peu de rapport avec une véritable tarification sociale et mettrait en danger l’économie de la régie qui doit augmenter ses investissements en 2021.

Proposition 2 / Augmenter le nombre de fontaines d’eau potable et de toilettes publiques qui sont actuellement en nombre insuffisant dans la ville.

Ces fontaines et toilettes publiques serviront aussi aux populations précaires non connectées aux réseaux d’eau potable et d’assainissement.

La plupart des listes sont pour à l’exception de la liste Penso (Clapiers) qui est contre, de la liste Caizergues (Laverune) qui s’est abstenue et de la liste Gianel (Pérols) qui est contre les fontaines publiques mais pour les toilettes publiques. Les réticentes, surtout vis-à-vis des fontaines publiques, sont justifies par le présumé gaspillage d’eau que cela entraîne. Or, les fontaines publiques mises en place à Paris ainsi que les 2 mises en place par la régie à Montpellier ne gaspillent pas d’eau. Il faut ouvrir le robinet pour que coule un léger filet d’eau, donc ce n’est utilisable que pour boire sur place. Actuellement, les gens (y compris les sdf) qui souhaitent boire de l’eau le font dans les toilettes des bâtiments de la métropole accessibles au public (ex: les médiathèques). Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas satisfaisant d’un point de vue sanitaire. Davantage de fontaines publiques limiterait aussi les vols d’eau à partir des bornes incendies et des bornes utilisées pour laver la voirie.

Proposition 3 / Modifier la composition du conseil d’administration de la régie des eaux de la métropole de Montpellier de telle sorte que les 13 sur 31 communes de la métropole desservies par la régie aient un représentant au conseil d’administration, et augmenter le nombre de représentants associatifs jusqu’au maximum légal de 49 %.

Actuellement, plusieurs communes desservies par la régie n’ont pas de représentants au conseil d’administration, alors que la présidente de la régie est maire d’une commune non desservie par la régie des eaux. Les représentants associatifs ne sont que 4 sur les 20 membres du conseil d’administration.

La plupart des listes sont pour à l’exception des listes Doulain (Montpellier), Gianel (Pérols) et Caizergues (Lavérune) qui se sont abstenues mais pour des raisons différentes. La liste Doulain considère la méthode de désignation des membres du conseil d’administration comme étant peu démocratique et propose d’en changer.

Proposition 4 / Aider les communes qui souhaitent quitter les syndicats Garrigue Campagne et Bas Languedoc pour rejoindre la régie des eaux, après expiration en 2021 des contrats de gestion de la production et distribution d’eau potable par respectivement Veolia et Suez.

La plupart des listes ont voté pour à l’exception des listes Gianel (Pérols) et Caizergues (Lavérune) qui ont voté contre. Lavérune et Clapiers dépendent actuellement du syndicat garrigue campagne pour l’eau potable. Mais Eric Penso, le maire sortant de Clapiers qui se représente, a toujours demandé que sa commune rejoigne la régie des eaux dès que possible, à la différence de Roger Caizergues, le maire sortant de Lavérune qui se représente également. La métropole de Montpellier est en représentation/substitution dans le conseil d’administration des 2 syndicats. Cela veut dire que si une commune de la métropole souhaite quitter un syndicat, c’est à la métropole qui a la compétence eau pour cette commune d’en faire la démarche. La liste Gianel parle d’une « ingérence inconcevable », alors que l’ingérence inconcevable serait que la métropole refuse d’entreprendre ces démarches, car Clapiers n’est pas la seule commune dans ce cas.

Proposition 5 / Renforcer la régie des eaux en mettant un terme aux quelques contrats de sous-traitance qui restent.

La régie des eaux sous-traite à Veolia la facturation et le service aux usagers jusqu’en 2021, et sous-traite à BRL l’essentiel de l’activité de distribution d’eaux brutes (irrigation etc).

La plupart des listes sont pour à l’exception des listes Gianel (Pérols) et Caizergues (Lavérune) qui se sont abstenues. Ces 2 listes craignent un dérapage financier et demande un audit préalable que la régie a déjà fait réaliser par un bureau d’études il y a plus d’un an. La question ne se pose même plus puisque le directeur de la régie a annoncé l’internalisation totale de la facturation et partielle du service aux usagers à expiration du contrat de sous-traitance avec Veolia, suivant en cela les recommandations du bureau d’études. Et pour que cela soit parfaitement clair pour tout le monde, la proposition ne demande pas à mettre fin à la passation de marchés publics pour des prestations diverses comme les travaux de btp sur les infrastructures (ex: étage 105 de surpression). Ce serait évidemment totalement stupide.

Proposition 6 / Faire gérer le service assainissement par une régie publique après expiration en 2021 des 3 contrats de gestion privée attribués à Veolia et Aqualter.

La régie publique permettrait à la métropole de reprendre progressivement la main sur l’assainissement, avec à terme une moindre dépendance vis-à-vis des entreprise privées, un meilleur contrôle technique et une plus grande maîtrise des coûts.

La plupart des listes sont pour à l’exception de la liste Gianel (Pérols) qui est contre et de la liste Caizergues (Lavérune) qui s’est abstenue bien que plutôt favorable.

Proposition 7 / Profiter de l’annulation du marché public de modernisation/extension de la station d’épuration Maera pour revoir l’analyse coût-bénéfice du projet qui repose sur le schéma directeur assainissement de 2004 rendu largement obsolète par le changement climatique et l’imperméabilisation intensive des sols.

De plus, le bilan de l’exploitation de Maera par Veolia est nettement moins bon que ce que nous dit la métropole. Le nouvel appel d’offres doit prendre en compte une réévaluation de ce bilan.

La totalité des listes sont pour à l’exception de la liste Penso (Clapiers) qui s’est abstenue. Plusieurs liste proposent en commentaires que l’extension de Maera soit abandonnée au profit de la construction de petites stations d’épuration dans des communes au nord de Montpellier.

Proposition 8 / Rendre plus transparentes la gestion des eaux pluviales et la lutte contre les inondations.

Les contribuables doivent savoir combien ils paient d’impôts locaux pour ces services publics à caractère administratif et doivent pouvoir estimer la qualité du service rendu.

La totalité des listes sont pour.

Proposition 9 / Arrêter d’urbaniser dans les zones où l’imperméabilisation des sols augmentera fortement le ruissellement des eaux de pluie et le risque d’inondation.

Actuellement, beaucoup de projets immobiliers s’accompagnent d’aménagements hydrauliques (bassins de rétention, digues…) afin de réduire ruissellement et risque d’inondation. Indépendamment de leur coût et de leur manque d’efficacité face aux épisodes pluvieux méditerranéens, ces aménagements ajoutent du béton au béton.

La totalité des listes sont pour à l’exception de la liste Caizergues (Lavérune) qui s’est abstenue. Plutôt que d’arrêter l’urbanisation, la liste Caizergues propose de « limiter et maîtriser l’urbanisation », en développant « les techniques alternatives au tout béton », en redonnant de « la perméabilité aux sols ». On ne peut pas dire que cela soit un grand succès dans les villes où c’est pratiqué, y compris dans certains quartiers de Montpellier.

Proposition 10 / Créer un observatoire de l’eau regroupant élus, institutionnels, experts, associations environnementales et d’usagers pour réfléchir et faire des propositions sur la politique de l’eau de la métropole de Montpellier, et être un lieu d’échange et de sensibilisation des habitants sur cette politique.

Un observatoire de l’eau avait été créé par la métropole avant d’être supprimé un an plus tard par cette dernière.

La totalité des listes sont pour.

Proposition 11 / Préserver les étangs et zones humides des pressions liées à l’urbanisation du littoral et au tourisme de masse.

Les étangs et zones humides du littoral sont non seulement une réserve importante de biodiversité mais contribuent aussi à maintenir un bon état des masses d’eau et à lutter contre le risque d’inondation, toutes choses qu’une urbanisation et un tourisme de masse non maîtrisés mettent en danger.

La totalité des listes sont pour.

La gestion des eaux pluviales urbaines, un service public local essentiel et méconnu

Eau Secours 34 a organisé une conférence-débat sur la gestion des eaux pluviales urbaines, à La Carmagnole de Montpellier le jeudi 27 juin 2019, avec comme intervenants Marc Laimé, journaliste et consultant sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités locales et Thierry Uso, membre du conseil d’administration de la Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole.

La gestion des eaux pluviales urbaines est un service public local qui joue un rôle essentiel dans la cité de par ces liens avec l’assainissement, l’urbanisme, la voirie, les déchets et la prévention du risque d’inondation. Selon le Code Général des Collectivités Territoriales, le régime juridique de la gestion des eaux pluviales urbaines est celui d’un service public administratif (SPA) et son financement relève donc du budget général de la collectivité locale (impôts locaux). Il n’en demeure pas moins un service public local méconnu des contribuables et dont le financement et le fonctionnement ont toujours été opaques.

Après avoir retracé l’histoire peu connue de ce service public local, Marc Laimé a présenté les défis sociaux, économiques et environnementaux que pose la nécessaire réforme de la gestion des eaux pluviales. Puis Thierry Uso a décrit comment Montpellier Méditerranée Métropole met en place son service de gestion des eaux pluviales dont elle a pris la compétence aux communes depuis le 1er janvier 2016, ainsi que les difficultés auxquelles elle est confrontée entre le développement urbain qu’elle souhaite et les pluies extrêmes qui frappent régulièrement la région méditerranéenne.

 


Film réalisé par Serge Tostain, membre de Eau secours 34